mardi 30 décembre 2008

Yann Tiersen

Pour moi toutes les occasions sont bonnes pour parler de Yann Tiersen parce que ça a été l'un de mes derniers chocs musicaux en date, quand je l'ai vue en Concert pour la première fois en Octobre 2006. Et, justement le documentaire Tabarly, de Pierre Marcel est sortit en DVD il y a quelques semaines.

Un prétexte s'offre donc à moi pour écrire un petit quelque chose sur l'artiste. Je suis d'autant plus ravie que j'adore la BO de Tabarly.

Quand le réalisateur a fait appelle à Yann Tiersen, ce dernier était en train de travailler sur un nouvel album. Au départ il n'était pas très partant pour signer la bande son du film mais après l'avoir vu monté il à été séduit par l'approche de Pierre Marcel et a accepté, pour notre plus grand bonheur.
C'est alors, avec joie, qu'il en a profité pour se réinstaller devant son piano qu'il avait quelque peu délaissé au profit d'instruments plus électriques. Pour Tabarly l'artiste a choisi une forte dominante de piano parce que le temps pressait mais aussi parce qu'il en avait envie bien sûr, mais il y a aussi quelques morceaux avec d'autres instruments.

Le résultat est magnifique. Selon moi, Yann Tiersen a signé là, mine de rien, l'un de ses plus beaux albums. Depuis six mois, je ne cesse de l'écouter et de le réécouter, encore et encore, sans jamais m'en lacer. C'est d'ailleurs sans doute l'album de l'artiste que j'ai le plus écouté, même si je garde un certain attachement et une tendresse particulière pour Le Phare. C'est même l'album, que j'ai le plus écouté, tout artiste confondu. Et cela n'est pas fini.
Comme quoi, les oeuvres de commande ne sont pas forcément les moins bonnes.

Avec son piano Yann Tiersen me transporte toujours autant je ne sais trop où, me séduit, me parle au plus profond de moi. Il va droit au coeur.
La BO de Tabarly est simple, sans sophistications inutiles, ce qui s'harmonise très bien avec le film et la personnalité du navigateur.
Avec cette bande son on retrouve une grosse dominante du Yann Tiersen acoustique, première période, avant On Tour, avant même les Retrouvailles, avec quelques passages plus électriques, deuxième facette du personnage qu'on retrouve dans ces récents albums.


samedi 27 décembre 2008

Mon top 10 (film) 2008

1) Tabarly de Pierre Marcel Magnifique documentaire , original par sa forme, sur le navigateur Français, avec une musique discrète et parfaite de Yann Tiersen, construit avec des images d'archives et dont le narrateur est Eric Tbarly lui même. Quand je suis allée voir le film, en juin je ne connaissais même pas le bonhomme de nom mais c'est la musique de Yann Tiersen qui m'a en grande partie attiré et je ne le regrette pas. Pour moi c'est sans hésiter l'un des meilleurs film de 2008.

2) Bons Baisers de Bruges de Martin McDonagh Parce que le duo composé de Colin Farrell et Brendan Gleeson est formidable ainsi que pour son petit côté absurde à la Monty Python qu'il y a dans certaines scènes.

3) Ciao Stefano de Gianni Zanasi Parce qu'on ne parle pas assez à mon goût, en France des bons films italiens.

4) Mensonges d'état de Ridley Scott Sans doute pas le meilleur Ridley Scott bien qu'il soit excellent. American Gangster reste pour moi le meilleur jusqu'à nouvel ordre mais Russell Crowe et Leonardo Dicaprio sont géniaux !

5) Manipulation de Marcel Langenegger Hugh Jackman y incarne un salopard fini avec beaucoup de talent sauf qu'il se retrouve face à plus malin que lui, Ewan McGregor et pour une fois on est bien contant qu'il se fasse tuer.

6) The Dark Knight de Christopher Nolan Christian Bâle n'a vraiment rien a prouver et on reconnait ici la patte du réalisateur.

7) 3h10 pour Yuma de James Mangold Encore Christian Bâle et Russell Crowe pour mon plus grand bonheur. Un remake du film de Delmer Daves que je n'ai pas vu.

8) Appaloosa d'Ed Harris Encore un Western. Ed Harris reste plutôt dans les codes du genre mais prend quelques petites libertés de temps en temps ou d'y apporter un petit plus.

9) Entre Les Murs de Laurent Cantet Adaptation du livre de François Bégaudeau. Souvent très drôle.

10) De La Guerre de Bertrand Bonello Mathieu Amalric toujours aussi génial quoi qu'il fasse ou joue.

mercredi 17 décembre 2008

Jovanotti à l'Elysée Montmartre

Lundi 15 décembre, après Franco Battiato en octobre, je suis allée voir Jovanotti en concert. En cette fin d'année 2008 l'Italie est décidément à l'honneur à la maison.

Etant mélomane, fane de Radio et passionnée par le son en général, j'ai toujours eu tendance à protéger
mes oreilles, et ce d'autant plus qu'elles sot plutôt sensibles. J'ai donc pris l'habitude, dès mon plus jeune âge, de ne pas me déplacer, à quel concert que se soit, sans une paire de Boules Quiès que j'enfile au moment où les lumières s'éteignent. Elles sont d'autant plus salvatrice que j'aime, autant que possible, être le plus devant possible, c'est à dire, par la force des choses proches des enceintes.

Lundi matin, une légère excitation passagère à l'idée de revoir l'italien en concert parce que je me doutais que cela allait réveiller chez moi quelques vieux souv
enir, sans l'ensemble plutôt confus, de la fois précédente où je l'avis vu quand j'étais encore toute gamine. Je n'ai pas vraiment de souvenir d'ensemble de ce concert mais, curieusement, plutôt des détailles qui sont sont restés en mémoires de façon plus ou moins précise. Le temps d'un concert je me suis retrouvé projeter plus de 10 ans en arrière mais avec des yeux d'adultes.

Ce qui est étrange avec Jovanotti c'est que jusque là je n'avais qu'un seul album de lui bien que j'aime beaucoup l'artiste et puis j'ai un certain lien affectif, lié à ces quelques souvenir de ce précédent concert. Je ne concevais donc pas de rater son concert de Paris, et ceux d'autant plus que ses passages en France ne sont pas fréquent.

Dans le métro une certaine excitation à refait son apparition, comme c'est plus ou moins le cas à chaque concert où je vais. Mais là il y a un petit quelque chose, indéf
inissable de différent, de plus. En sortant, il est un tout petit peu plus de 19h mais la fil d'attente, assez courte, a déjà commencé à rentrer peu à peu.

Quand on pénètre dans la salle elle est très loin d'être pleine. On, c'est à dire ma mère et moi, file au toilette avant de chercher un coin où "se poser". 3/4 d'heure encore à attendre avant le début. Une petite foule s'est déjà entassé juste devant la scène.
On s'installe sur un rebord. Je grimpe dessus, dépassant ainsi d'une tête et demi la foule. Au fond, le bar est ouvert. Je regarde la salle se remplir peu à peu, puis observe avec attention l'équipe technique de la tourné, sur scène, en train d'aller et venir, préparer le matériel.
Quand j'en ai assez je m'assoie sur le rebord, me retrouvant ainsi à hauteur de regard d'enfant. je me rend alors compte que j'avais oublié à quel point il est frustrant pour eux de ne rien voir, de se heurter à chaque fois au palissades formés par les adultes insouciants. Je me relève et
mon regrd tombe un peu plus loin sur un gamin de 4 ou 5 ans, pas plus, sur les épaules de son père. Heureusement, à cette âge là on à l'avantage de pouvoir se percher sur les épaules de ses parents et d'être ainsi paris mes mieux placé.

Je regarde ma montre, enfile mes Boules Quiès et monte ensuite à nouveaux sur mon perchoir duquel j'étais descendu. Les lumières ne tardent pas a s'éteindre, mais ce n'est pas l'italien qui entre en scène. Il y a une première partie. J'en profite alors pour regarder tout autour de moi. Puis les lumières se rallument pour permettre de déblayer la scène, débrancher les enceintes des guitares électriques et autres basses, rouler les câbles, enlever les chaises, faire place nette. Tout le devant de la scène est maintenant libre, soit un bon tiers, presque la moitié. Les lumières s'éteignent à nouveaux.

Les musiciens de Jovanotti rentrent en scène en premier et s'installe. Des spots stroboscopes s'allument quand l'italien rentr
e en scène. Pantalon noir, veste noire à ampoules allumées qui dessinent le contour des poches et le rebords de la veste. Les stroboscopes s'éteignent et se rallument plusieurs fois de suite. Le Jovanotti lumineux, danse en chantant, joue avec sa veste, l'allume et l'éteint à plusieurs reprises.
Après la première chanson il quitte sa veste et reste en T-shirt sans manche blanc imprimé. Puis il reprend son micro. Entre deux chansons il parle, beaucoup et en italien évidemment. De toute façon la quasi totalité de la salle comprend cette langue. Parfois il dit aussi quelques mots en français. Il s'aventure même à dire quelques quelques phrases complètes. A ce moment là sont accents italien me fait craquer.
Jovanotti danse, saute comme un cabri, fait le pitre, transpire, énormément. Au bout de deux chansons son T-shirt est déjà littéralement à tordre, se qu'il fera d'ailleurs un peu plus tard un filet de sueur coule alors sur la scène. L'artiste est rayonnant, heureux d'être là. Il chante des chansons de Safari, son nouvel album, sortie le 1er décembre en France et déjà élu album de l'année dans son pays, et des plus anciennes. Des le deuxième morceau il chante Penso positivo.
Il joue avec son public, le questionne, fait des commentaires, blague. Il regarde avec attention la salle, la fait chanter, danser, frapper dans dans mains ou des pieds en rythme, l'implique. Il touche des mains tendu vers lui,et
même en serre. En fin de compte il à le même genre de rapport avec son public que Yann Tiersen, très proche, très physique.
Il pointe du doigt des personnes devant dans la salle une à une en leur disant "tu sei unica al mondo" ou "tu sei unico al mondo" selon le cas. Il fait durer son jeu un temps en désignant des personnes de plus en plus éloigné, puis demande (en italien) s'il manque quelqu'un. La majorité de la salle lève la main en criant. Je me manifeste aussi en souriant. Il recommence alors son manège.

A environ la moitié du concert, il sort de scène, avec ses musiciens, pour se changer en coulisse laissant son batteur seul sur scène. Quand il rentre à nouveau sur scène il est toujours en pantalon noir mais il est en T-shirt marin, qu'il dévoile en enlevant sa veste noire. Rapidement son deuxième T-shirt est aussi trempé que le précédent. Il ne se serait pas changé que cela reviendrait au même. Il transpire abondamment. De là où je suis depuis qu'on s'est éloigné des enceintes je vois les gouttes voler quand il danse et saute. Entre deux chansons et deux discours il bois beaucoup d'eau et s'essuie le visage et la nuque avec une serviette blanche qu'il repose ou met autour de son cou.

Il raconte que sa famille, c'est à dire sa femme et sa fille, sont là ce soir là, avec lui, dans la salle. Il dit qu'il aime Paris. Vers le début de la seconde partie il fait son petit tour dans le public en sautant dans la salle, comme Yann Tiersen au Bataclan.
Il grimpe, debout, sur une des barrière métallique, devant la scène et qui laisse un sorte de petit couloir entre la scène et le reste de la salle. Il se penche vers son public en chantant. Des dizaines de personnes le prennent alors en photo, de près. Il tient quelqu'un par le bras, où peut-être l'inverse. Trois cranes rasés de la sécurité le retiennent par les jambes pour ne pas qu'il tombe. La barrière sans cela n'est pas bien stable. Jovanotti chante un bras levé vers le plafond, tend son micro vers la salle qui chante à son tour, écoute d'une oreille attentive puis remonte sur scène.

Le concert se poursuit. Puis c'est le dernier morceau. L'artiste repart dans les coulisses avec tout ses musiciens qu'il a présenté. La salle est toujours éteinte. La salle s'agite, frappe dans les mains, crie "Lorenzo", puis "hoé" plusieurs fois de suite, frappe des pieds, fait un maximum de bruits pour faire revenir le chanteur mais il tarde beaucoup à revenir. Il se fait longuement attendre, puis ses musiciens reviennent enfin pour le rappel. Jovanotti apparait à nouveau, une dernière fois pour chanter un autre morceau.
Il est maintenant en chemise blanche et costard noir avec un noeud papillon, Ses musiciens le rejoignent sur le devant de la scène pour saluer. L'italien n'est pas pressé. Il parle toujours, sourit, fait des signes à la foule, se laisse encore prendre longuement en photo. Ses musiciens le laisse seul. Jovanotti, rayonnant, s'attarde encore de longues minutes, serre quelques mains. Il marche de long en large sur le bord de la scène avant d'envoyer un baiser en l'air vers son public puis disparait dans les coulisses.


jeudi 4 décembre 2008

Bientôt un nouvel album de Bruce Springsteen

Le Boss vient a mit en ligne il y a quelques jours deux titres de son prochain album, dont la sortie est prévu pour début 2009.
Les titres Working on a Dream, qui donne son titre à l'album, et My Lucky Day sont plus que prometteur. Attendons donc, fin Janvier, pour être fixé. Même si personne n'est à l'abri d'un accident, même les artistes comme Bruce Springsteen, en principe il n' y a pas vraiment d'inquiétude à avoir. Working On a Dream semble être de la même veine que Magic.

Vous pouvez commencer à vous faire une idée de se qu'il nous a concocté. Rendez-vous donc dans un peut plus d'un mois.


Working on a Dream


My Lucky Day


http://www.brucespringsteen.net/news/index.html ( Le site officiel de Bruce springsteen)



lundi 1 décembre 2008

2001, l'Odyssée de l'Espace

Il y a une semaine, j'ai vu pour la troisième fois 2001 l'Odyssée de l'Espace. C'est à 13 ans, en 2001, précisément, lors d'une des ses resortie, que j'ai enfin découvert le mythique chef d'oeuvre de Stanley Kubrick, dont j'avais beaucoup entendu parlé. Dans une grande salle parisienne, conditions idéal. Salle obscure au top, que ce soit côté image ou côté son.

Quelques années après je l'achète en DVD mais le film gagne tout a être vu sur écran de cinéma, le plus grand possible, ou plutôt, perd considérablement sur un écran de télé. Surtout pour un premier visionnage. Mais je voulais absolument le revoir et je n'avais pas vraiment le choix puisque la société américaine qui possède les droits ne laisse des copies sortir que rarement, pour des événements ponctuels. C'est que le film est mythique. Il y a toujours de jeunes spectateurs dans la salle, pour découvrir 2001.

C'est donc au cinéma George Mélies à Montreuil, que j'ai repris 2001 de plein fouet, vissé à mon fauteuil. Quand on a l'occasion de voir ou revoir 2001 au cinéma il faut y sauter dessus sans se poser de questions. C'est en fin de compte pas si fréquent. Surtout que j'avais une invitation gratuite pour cette carte blanche à Michel Ciment. Au moins deux bonne raison d'y aller et puis impossible de refuser, une invitation. Il y avais aussi Hiroshima mon Amour de Alain Resnais.


Se qui frappe avec 2001, c'est que plus de 30 ans après le tournage le designe des vaisseaux ne choc pas. Leurs lignes aurait très bien pu avoir été dessiné aujourd'hui. Seul quelques détailles datent 2001. Je pense notamment à la "mémoire" de HAL qui prend à elle toute seule une place considérable dans le vaisseau. Mais c'est tout. Rien de bien grave en somme.


mardi 25 novembre 2008

Magma

En 2009, Magma va fêter ses 40 ans. Le groupe passe les décennies les une après les autres, sans s'essouffler et Christian Vander, le pilier, est toujours autant débordant d'énergie.
Depuis ses débuts, le groupe a changé de nombreuses fois de formations, mais cela ne l'a pas empêché pour autant de s'imposer. Magma est toujours là et est régulièrement en tournée.

C'est sans doute le groupe que j'ai le plus vu en concert. La première fois, c'était en juin 2004 au Triton, petite salle bien agréable, mais en réalité ma rencontre avec leur musique et leur univers est légèrement plus ancienne.

La première fois que j'ai entendu l'un de leur morceau j'étais en voiture, avec ma mère. C'était à l'adolescence.
Elle avait mis une cassette dans l'autoradio. Nous échangions quelques mots par dessus mais cela ne m'a pas empêché d'être interpelée, puis d'écouter d'une oreille plus attentive le son qui sortait des hauts-parleurs de la 106. Je ne connaissais pas mais j'étais intriguée. J'ai alors demandé à ma mère ce qu'elle avait mis. Quand j'ai entendu le nom de Magma je l'ai enregistré dans un coin de ma tête. Je ne me souvient plus de quel album il s'agissait mais peu importe. j'avais découvert quelques chose de nouveau. C'est aussi à cette période, à peu de chose près, que j'ai découvert les Doors et d'autre artistes.

En juin 2004, je les vois donc véritablement pour la première fois en concert. Ce qui m'a alors frappé, même si je le savais déjà, c'est l'universalité du groupe et le fait qu'il rassemble toutes les générations. Il y avait des fans de tout âges venu des quatre coins du monde.

Magma est un mythe vivant qui traverse tranquillement les années. C'est l'un des monuments du progressif Français et de la musique en général. En février je vais les revoir au Casino de Paris et je sais qu'en aucun cas je ne serai déçue. Les musiciens changent, arrivent, repartent, varient mais le coeur de Magma c'est Christian Vander. Sans Vander, Magma n'existe plus mais sa musique continuera sans doute à traverser les âges.

Longue vie à Vander ! Longue vie à Magma !

samedi 15 novembre 2008

On Air

Cette année, Laurent Lavige, animateur sur France Inter depuis 1990 a fêté ses 25 ans de Radio. Un quart de Siècle derrière le micro à interviewer les plus grands noms de la musique international, commenter des festivals, partager son amour pour la musique, organiser des concerts ... Transmettre tout simplement.

C'est à cette occasion qu'est sorti chez Ugo & Cie , fin 2007, On Air l'homme de Radio évoque son parcours ; un ouvrage de plus de 300 pages, en partie né à la suite de nombreux courriers d'auditeurs qui demandaient depuis plusieurs années, à Laurent à quel moment il écrirait un livre sur toutes ses rencontres.
Au départ On Air aurait dû être une sorte de compilation des 50 interviews de l'animateur qui l'ont le plus marqué ; mais
suite à de gros soucis personnels le livre a totalement dérapé et s'est transformé en cours d'écriture.
A l'arrivée il mêle extraits d'interviews, anecdotes radiophoniques, mais aussi épisodes plus intimes de la vie de son auteur. C'est donc un livre à mi chemin de l'autobiographie et de l'ouvrage professionnel.
Laurent Lavige y retrace en partie son parcours d'homme de Radio et notamment ses tout débuts en amateur, narre ses rencontres avec les artistes qu'il à eu en face de lui derrière un micro.
On croise ainsi Peter Gabriel, Bruce Springsteen (inévitable quand on sait qu'il est, indirectement, à l'origine de la carrière de Laurent qui s'était mit en tête, adolescent, de le rencontrer un jour), Ben Harper et bien autre. Il y en a pour touts les goûts.

On Air est à la fois touchant, poignant et drôle mais surtout toujours vrai et direct, sans do
ute parce qu'il est "très dans l'oralité", "jeté sur le papier" comme dit l'animateur dans une interview.
Le fil conducteur c'est les interviews. De par sa structure On Air mets celles-ci en avant et les anecdotes les remettent dans leur contexte. Les aspects autobiographiques s'ajouten
t aux interviews au fur et à mesure, au grès des souvenirs, semble-t-il. Les parcelles de vie personnelle ne sont pas dans l'ordre chronologique, On Air semble garder la structure du projet de départ, très organisé. Les interviews sont classées par catégories, qui sont en lien direct avec son auteur.
Au fil des pages on se rend compte que derrières toutes ces plaisanteries et ces tournures amusantes se cache en réalité un homme fragile et
sensible, fortement chahuté par la vie, parfois dans une profonde détresse.

Impossible de resortir de On Air comme avant. Je me suis d'ailleurs totalement retrouvée dans la préface de Bruno Cali : "On ne resort pas indemne de ton On Air Laurent.". Comme lui j'ai éclaté de rire mais j'ai aussi eu la gorge serrée. J'ai sentie mon coeur se nouer, je me suis pratiquement retenu de crier. Plus d'une fois j'ai été à deux doigts de pleurer. On Air est l'un des rare livre à m'avoir mit dans un tel état.
C'est qu'il est tout simplement sincère et Laurent Lavige a réussi à trouver quelques magnifiques formulations : "Savoir regarder de temps à autre le passé afin de mieux appréhender l'avenir." dont j'ai fait ma phrase fétiche.

Depuis que j'ai fini On Air, il y a quelques mois, il m'arrive régulièrement de l'ouvrir à nouveau, comme on consulte un dictionnaire ou une encyclopédie, pour vérifier une information ou une autre. Je ne peux m'empêcher non plus de le feuilleter pour le pur plaisir de relire un passage ou tout simplement regarder les photos de la double page centrale. je sais qu'un jour ou l'autre je le relirais à nouveau.

photo : Radio France
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A lire aussi : Tendance Rasta de Carine Bernardi et Laurent Lavige édition 10/18. Malheureusement introuvable dans le commerce mais à emprunter impérativement. A relire plusieurs fois si, comme moi, au départ vous êtes ignare au sujet du mouvement rasta. Tendance Rasta est très dense et très riche en informations.



mercredi 12 novembre 2008

Mensonges d'état

Mensonges d'état, c'est du grand Ridley Scott. Certes le sujet n'est pas original puisqu'il à déjà été traité avant mais il n'empêche que le dernier Ridley Scott est génial. On y retrouve Russell Crowe, grisonnant, lunette sur le nez et une bonne vingtaine de kilos en trop. Après Américan Gangster le contraste est impressionnant. L'australien et l'anglais en sont déjà à leur quatrième collaboration après Gladiator, Une grande année et l'excellent American Gangster sortie sur les écrans français l'an dernier. Et ce n'est pas encore fini. Il va encore y avoir Nottingham, actuellement en tournage.

Dans Mensonges d'état Russell Crowe incarne Ed Hoffman le big boss de la CIA, cynique et désabusé, qui à sous ses ordres Roger Ferris, un excellent homme de terrain, joué par un Leonardo Dicaprio tout aussi génial que Russell Crowe et dont la prestation n'a rien à envier à son aîné. Roger Ferris traverse la moitié du moyen Orient, auquel au fond il s'attache, à la chasse aux terroristes et surtout à la recherche du chef de l'organisation.

Ed Hoffman qui veut rapidement des résultats est à plusieurs reprises à deux doigts de faire échouer une des opération, en collaboration avec le Jordanien Hani Salaam (Mark Strong) en lui cachant une opération parallèle.


L'univers de Mensonges d'état est essentiellement masculin, le rôle des femmes n'y est finalement qu'accessoire si ce n'est peut-être celui de la jeune infirmière plus présente et dont les relations avec l'agent de terrain sont un peu plus développées mais qui restent tout de même un personnage en retrait et secondaire.



dimanche 9 novembre 2008

mini-concert d'Abd Al Malik le 4.11.2008 au studio 105 de la maison de la radio pour France Inter.


Mardi 4 novembre. Paris. Maison de la radio.


16h35 environ. Double file d’attente pour le mini concert en public d’Abd Al Malik au studio 105, retransmit le jeudi 6 chez Laurent Lavige, dans son émission quotidienne Sur La Route (21h-22h du lundi au jeudi). Certaines personnes sont déjà rentrées dans le grand hall je ne sais ni quand, ni comment. Dehors, la seconde file, s’allonge rapidement. Derrière nous (je suis avec ma mère) j’entends que l’on parle d’Obama, des élections Américaine et aussi et surtout d’Abd Al Malik et Dante son nouvel album, fraîchement sortie. Les réactions sont positives. Pour ma part je ne l’ai pas encore écouté.


A 17h, brève ouverture des portes. Un petit groupe a la joie de rentrer dans le Hall. Après, plus rien n’est sûr, pour les autres. Deux employés de Radio France re-sortent pour faire une évaluation rapide du nombre de personnes. Ils re-rentrent. A 17h55 nous serons définitivement fixé. Je bouillonne, coincé dans mon coin. Je veux rentrer dans le 105. Pendant ce temps un jeune reporter de France Inter pose quelques questions dans la file.


A l’heure dite un groupe d’une quarantaine de personnes, dont nous faisons partie a à son tour la joie d’apprendre qu’il va assisté au show de Malik. Pour les autres c’est définitivement clair qu’ils ne verront pas le mini concert. Après 1h30 d’attente dehors je ne me fais pas prier pour rentrer dans le hall. Heureusement la météo était avec nous. Sec et doux.

Quand je pénétrai dans le studio Charles Trenet il est déjà presque plein. Dur, dur de dénicher deux places.


A 18 heure, à peine passé, les lumières s’éteignent. Bernard Chereze annonce Abd Al Malik et fait un bref discours. Laurent Lavige prend ensuite le relais, casque sur les oreilles et micro à la main. Il pose encore quelques questions à son invité pour terminer l’interview, que nous découvrirons deux jours plus tard, et demande au public du 105 de se faire entendre, faire du bruit. Laurent, écarte le rideau noir pour laisser passer un Malik heureux et rayonnant.

L’animateur s’éclipse et monte à son poste d’observation commenter le mini-concert pour les futurs auditeurs d’Inter. L’enregistrement est en condition de faux-direct donc pas d’interruption. Au Programme, 6 nouveaux titres de Dante, dont C’est du lourd et le Roméo et Juliette en duo avec Juliette Gréco, qui feront selon Laurent Lavige le tour de la planète et ses environs comme il dit. Mais moi, se sont deux autres titres qui me charment, m’envoûtent, musicalement surtout, me tape non pas dans l’œil mais les oreilles. Gilles écoute un disque de rap et fond en larmes fascinant et ensorcelant.

Sur scène une dizaine de cordes (violons, violoncelle etc), piano, batterie, clavier et la voix d’Abd Al Malik bien entendu. Entre deux morceaux l’artiste fait quelques commentaires ou annonce le titre suivant. Quand Juliette Gréco arrive la salle se lève pour l’accueillir et applaudit. Sa femme, chanteuse aussi, apparaît pour la chanson suivante.


Au bout des 6 titres le public du 105 en redemande mais les lumières se rallument. J’échange alors quelques mots avec Laurent Lavige notamment au sujet de la prestation de son invité avant de repartir, conquise par certains titres du nouvel album de l’artiste, Gibraltar m’ayant laissée un peu réticente. Petit mal entendu Avec l’animateur face à ma réaction un peu môle, mais c’est que nous avons bien faillit ne pas pouvoir entré ma mère et moi. A ce moment là j’y repense. En le lui expliquant il est un peu étonné. Ils ont essayé de ne pas trop faire de pub mais le bouche à oreille est toujours efficace et l’annonce était sur la page d’accueil du site de France Inter.


Jeudi 6 novembre. 21h. Je réécoute le show de Malik et découvre l’interview et les commentaires. Drôle d’impression.