mardi 25 novembre 2008

Magma

En 2009, Magma va fêter ses 40 ans. Le groupe passe les décennies les une après les autres, sans s'essouffler et Christian Vander, le pilier, est toujours autant débordant d'énergie.
Depuis ses débuts, le groupe a changé de nombreuses fois de formations, mais cela ne l'a pas empêché pour autant de s'imposer. Magma est toujours là et est régulièrement en tournée.

C'est sans doute le groupe que j'ai le plus vu en concert. La première fois, c'était en juin 2004 au Triton, petite salle bien agréable, mais en réalité ma rencontre avec leur musique et leur univers est légèrement plus ancienne.

La première fois que j'ai entendu l'un de leur morceau j'étais en voiture, avec ma mère. C'était à l'adolescence.
Elle avait mis une cassette dans l'autoradio. Nous échangions quelques mots par dessus mais cela ne m'a pas empêché d'être interpelée, puis d'écouter d'une oreille plus attentive le son qui sortait des hauts-parleurs de la 106. Je ne connaissais pas mais j'étais intriguée. J'ai alors demandé à ma mère ce qu'elle avait mis. Quand j'ai entendu le nom de Magma je l'ai enregistré dans un coin de ma tête. Je ne me souvient plus de quel album il s'agissait mais peu importe. j'avais découvert quelques chose de nouveau. C'est aussi à cette période, à peu de chose près, que j'ai découvert les Doors et d'autre artistes.

En juin 2004, je les vois donc véritablement pour la première fois en concert. Ce qui m'a alors frappé, même si je le savais déjà, c'est l'universalité du groupe et le fait qu'il rassemble toutes les générations. Il y avait des fans de tout âges venu des quatre coins du monde.

Magma est un mythe vivant qui traverse tranquillement les années. C'est l'un des monuments du progressif Français et de la musique en général. En février je vais les revoir au Casino de Paris et je sais qu'en aucun cas je ne serai déçue. Les musiciens changent, arrivent, repartent, varient mais le coeur de Magma c'est Christian Vander. Sans Vander, Magma n'existe plus mais sa musique continuera sans doute à traverser les âges.

Longue vie à Vander ! Longue vie à Magma !

samedi 15 novembre 2008

On Air

Cette année, Laurent Lavige, animateur sur France Inter depuis 1990 a fêté ses 25 ans de Radio. Un quart de Siècle derrière le micro à interviewer les plus grands noms de la musique international, commenter des festivals, partager son amour pour la musique, organiser des concerts ... Transmettre tout simplement.

C'est à cette occasion qu'est sorti chez Ugo & Cie , fin 2007, On Air l'homme de Radio évoque son parcours ; un ouvrage de plus de 300 pages, en partie né à la suite de nombreux courriers d'auditeurs qui demandaient depuis plusieurs années, à Laurent à quel moment il écrirait un livre sur toutes ses rencontres.
Au départ On Air aurait dû être une sorte de compilation des 50 interviews de l'animateur qui l'ont le plus marqué ; mais
suite à de gros soucis personnels le livre a totalement dérapé et s'est transformé en cours d'écriture.
A l'arrivée il mêle extraits d'interviews, anecdotes radiophoniques, mais aussi épisodes plus intimes de la vie de son auteur. C'est donc un livre à mi chemin de l'autobiographie et de l'ouvrage professionnel.
Laurent Lavige y retrace en partie son parcours d'homme de Radio et notamment ses tout débuts en amateur, narre ses rencontres avec les artistes qu'il à eu en face de lui derrière un micro.
On croise ainsi Peter Gabriel, Bruce Springsteen (inévitable quand on sait qu'il est, indirectement, à l'origine de la carrière de Laurent qui s'était mit en tête, adolescent, de le rencontrer un jour), Ben Harper et bien autre. Il y en a pour touts les goûts.

On Air est à la fois touchant, poignant et drôle mais surtout toujours vrai et direct, sans do
ute parce qu'il est "très dans l'oralité", "jeté sur le papier" comme dit l'animateur dans une interview.
Le fil conducteur c'est les interviews. De par sa structure On Air mets celles-ci en avant et les anecdotes les remettent dans leur contexte. Les aspects autobiographiques s'ajouten
t aux interviews au fur et à mesure, au grès des souvenirs, semble-t-il. Les parcelles de vie personnelle ne sont pas dans l'ordre chronologique, On Air semble garder la structure du projet de départ, très organisé. Les interviews sont classées par catégories, qui sont en lien direct avec son auteur.
Au fil des pages on se rend compte que derrières toutes ces plaisanteries et ces tournures amusantes se cache en réalité un homme fragile et
sensible, fortement chahuté par la vie, parfois dans une profonde détresse.

Impossible de resortir de On Air comme avant. Je me suis d'ailleurs totalement retrouvée dans la préface de Bruno Cali : "On ne resort pas indemne de ton On Air Laurent.". Comme lui j'ai éclaté de rire mais j'ai aussi eu la gorge serrée. J'ai sentie mon coeur se nouer, je me suis pratiquement retenu de crier. Plus d'une fois j'ai été à deux doigts de pleurer. On Air est l'un des rare livre à m'avoir mit dans un tel état.
C'est qu'il est tout simplement sincère et Laurent Lavige a réussi à trouver quelques magnifiques formulations : "Savoir regarder de temps à autre le passé afin de mieux appréhender l'avenir." dont j'ai fait ma phrase fétiche.

Depuis que j'ai fini On Air, il y a quelques mois, il m'arrive régulièrement de l'ouvrir à nouveau, comme on consulte un dictionnaire ou une encyclopédie, pour vérifier une information ou une autre. Je ne peux m'empêcher non plus de le feuilleter pour le pur plaisir de relire un passage ou tout simplement regarder les photos de la double page centrale. je sais qu'un jour ou l'autre je le relirais à nouveau.

photo : Radio France
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A lire aussi : Tendance Rasta de Carine Bernardi et Laurent Lavige édition 10/18. Malheureusement introuvable dans le commerce mais à emprunter impérativement. A relire plusieurs fois si, comme moi, au départ vous êtes ignare au sujet du mouvement rasta. Tendance Rasta est très dense et très riche en informations.



mercredi 12 novembre 2008

Mensonges d'état

Mensonges d'état, c'est du grand Ridley Scott. Certes le sujet n'est pas original puisqu'il à déjà été traité avant mais il n'empêche que le dernier Ridley Scott est génial. On y retrouve Russell Crowe, grisonnant, lunette sur le nez et une bonne vingtaine de kilos en trop. Après Américan Gangster le contraste est impressionnant. L'australien et l'anglais en sont déjà à leur quatrième collaboration après Gladiator, Une grande année et l'excellent American Gangster sortie sur les écrans français l'an dernier. Et ce n'est pas encore fini. Il va encore y avoir Nottingham, actuellement en tournage.

Dans Mensonges d'état Russell Crowe incarne Ed Hoffman le big boss de la CIA, cynique et désabusé, qui à sous ses ordres Roger Ferris, un excellent homme de terrain, joué par un Leonardo Dicaprio tout aussi génial que Russell Crowe et dont la prestation n'a rien à envier à son aîné. Roger Ferris traverse la moitié du moyen Orient, auquel au fond il s'attache, à la chasse aux terroristes et surtout à la recherche du chef de l'organisation.

Ed Hoffman qui veut rapidement des résultats est à plusieurs reprises à deux doigts de faire échouer une des opération, en collaboration avec le Jordanien Hani Salaam (Mark Strong) en lui cachant une opération parallèle.


L'univers de Mensonges d'état est essentiellement masculin, le rôle des femmes n'y est finalement qu'accessoire si ce n'est peut-être celui de la jeune infirmière plus présente et dont les relations avec l'agent de terrain sont un peu plus développées mais qui restent tout de même un personnage en retrait et secondaire.



dimanche 9 novembre 2008

mini-concert d'Abd Al Malik le 4.11.2008 au studio 105 de la maison de la radio pour France Inter.


Mardi 4 novembre. Paris. Maison de la radio.


16h35 environ. Double file d’attente pour le mini concert en public d’Abd Al Malik au studio 105, retransmit le jeudi 6 chez Laurent Lavige, dans son émission quotidienne Sur La Route (21h-22h du lundi au jeudi). Certaines personnes sont déjà rentrées dans le grand hall je ne sais ni quand, ni comment. Dehors, la seconde file, s’allonge rapidement. Derrière nous (je suis avec ma mère) j’entends que l’on parle d’Obama, des élections Américaine et aussi et surtout d’Abd Al Malik et Dante son nouvel album, fraîchement sortie. Les réactions sont positives. Pour ma part je ne l’ai pas encore écouté.


A 17h, brève ouverture des portes. Un petit groupe a la joie de rentrer dans le Hall. Après, plus rien n’est sûr, pour les autres. Deux employés de Radio France re-sortent pour faire une évaluation rapide du nombre de personnes. Ils re-rentrent. A 17h55 nous serons définitivement fixé. Je bouillonne, coincé dans mon coin. Je veux rentrer dans le 105. Pendant ce temps un jeune reporter de France Inter pose quelques questions dans la file.


A l’heure dite un groupe d’une quarantaine de personnes, dont nous faisons partie a à son tour la joie d’apprendre qu’il va assisté au show de Malik. Pour les autres c’est définitivement clair qu’ils ne verront pas le mini concert. Après 1h30 d’attente dehors je ne me fais pas prier pour rentrer dans le hall. Heureusement la météo était avec nous. Sec et doux.

Quand je pénétrai dans le studio Charles Trenet il est déjà presque plein. Dur, dur de dénicher deux places.


A 18 heure, à peine passé, les lumières s’éteignent. Bernard Chereze annonce Abd Al Malik et fait un bref discours. Laurent Lavige prend ensuite le relais, casque sur les oreilles et micro à la main. Il pose encore quelques questions à son invité pour terminer l’interview, que nous découvrirons deux jours plus tard, et demande au public du 105 de se faire entendre, faire du bruit. Laurent, écarte le rideau noir pour laisser passer un Malik heureux et rayonnant.

L’animateur s’éclipse et monte à son poste d’observation commenter le mini-concert pour les futurs auditeurs d’Inter. L’enregistrement est en condition de faux-direct donc pas d’interruption. Au Programme, 6 nouveaux titres de Dante, dont C’est du lourd et le Roméo et Juliette en duo avec Juliette Gréco, qui feront selon Laurent Lavige le tour de la planète et ses environs comme il dit. Mais moi, se sont deux autres titres qui me charment, m’envoûtent, musicalement surtout, me tape non pas dans l’œil mais les oreilles. Gilles écoute un disque de rap et fond en larmes fascinant et ensorcelant.

Sur scène une dizaine de cordes (violons, violoncelle etc), piano, batterie, clavier et la voix d’Abd Al Malik bien entendu. Entre deux morceaux l’artiste fait quelques commentaires ou annonce le titre suivant. Quand Juliette Gréco arrive la salle se lève pour l’accueillir et applaudit. Sa femme, chanteuse aussi, apparaît pour la chanson suivante.


Au bout des 6 titres le public du 105 en redemande mais les lumières se rallument. J’échange alors quelques mots avec Laurent Lavige notamment au sujet de la prestation de son invité avant de repartir, conquise par certains titres du nouvel album de l’artiste, Gibraltar m’ayant laissée un peu réticente. Petit mal entendu Avec l’animateur face à ma réaction un peu môle, mais c’est que nous avons bien faillit ne pas pouvoir entré ma mère et moi. A ce moment là j’y repense. En le lui expliquant il est un peu étonné. Ils ont essayé de ne pas trop faire de pub mais le bouche à oreille est toujours efficace et l’annonce était sur la page d’accueil du site de France Inter.


Jeudi 6 novembre. 21h. Je réécoute le show de Malik et découvre l’interview et les commentaires. Drôle d’impression.