mardi 11 mai 2010

Katel, au Nouveau Casino le jeudi 6 mai

Jeudi 6 mai. Nouveau Casino. 19h30, les portes s'ouvrent. Trois bons quarts d'heure plus trad, le groupe qui joue en première partie monte sur scène ; puis, c'est la pause habituelle qu'il y a toujours entre deux prestations. Les membres du groupe qui viennent de jouer récupèrent leurs instruments et tout leur matériel, avant de laisser place à Katel et ses musiciens afin d'accorder leurs guitares, basse et autres instruments à cordes sur scène.
Les lumières et la musique de fond s'éteignent à nouveau, sauf que là ... rien ... Attente de quelques minutes avant que l'artiste, précédée par ses compagnons de scène, ne fassent leur apparition. Depuis 5 ans, environ, c'est-à-dire à l'époque ou elle faisait les premières parties des concerts de Yann Tiersen, seule avec sa guitare, et que son E.P Raides à La ville était à deux doigts de sortir, Katel a bien évoluée, dans deux styles légèrement différents.
Sa musique s'est étoffée et un peu "adoucie", en un un certain sens. Quand elle était seule avec sa guitare, celui-ci était un peu plus "sec". Avec le temps, il a gagné en souplesse, et en ampleur. Depuis ses derniers mois, Katel commence sérieusement à faire parler d'elle et c'est tant mieux, parce qu'elle le mérite vraiment.
Au Nouveau Casino, le 6 mai, elle a offert un très beau concert, malgré l'organisation de la salle pas très bien huilée, un public un peu trop mou et l'ambiance de la salle en elle-même modérément sympathique à mon goût. Dommage ! Mais, c'était quand même un très beau Concert.


http://www.myspace.com/katelsong



lundi 10 mai 2010

Daniel Lavoie au Théâtre Traversiere (Paris), le mercredi 5 mai

Voir en concert Daniel Lavoie, toujours aussi séduisant et charmeur du haut de ses 61 ans, est systématiquement un très grand plaisir. Mercredi 5 mai 2010, plus ou moins 20h45. D'humeur plutôt variable, parfois taciturne, souvent bavard, Daniel Lavoie est, cette fois-ci d'une forme éclatante : d'humeur particulièrement loquace, joyeuse et d'esprit joueur ; il s'accommode très bien du grondement régulier des métros qui passent juste sous le Théâtre (construit à deux pas de la Gare de Lyon) mais qui donne, dans le fond, un certain charme à sa prestation.
Une fois rentré sur scène et sa mince silhouette installée derrière son piano, le Canadien ne commence pas a jouer immédiatement, contrairement à ce à quoi l'on pourrait s'attendre. Il commence plutôt par un discours, inhabituellement long, ponctué par quelques boutades : expliquant l'évolution de son spectacle, remanié deux fois en trois ans et qui a aussi changé de nom plusieurs fois au passage, pour finalement présenter un panaché de chansons relativement récentes (issues de deux de ses dern
iers albums, Comédies Humaines et Docteur Tendresse) et de vieilleries laissé de côté un peu trop longtemps (son incontournable tube : Ils s'aiment, Jours de plaine en rappel, je voudrais voir New-York ...) et même un bouquet de trois chansons de Notre-Dame de Paris, interprétées par Frollo, son fameux "invité spécial" (sic ! ).
Un piano et une voix, puissante, s
uffisent à charmer les ... spectatrices, mais aussi les spectateurs (très peu de représentants de la jeune génération, d'ailleurs. Why ?). Arrivée à mon Nième concert du Manitobain, le constat est malheureusement toujours le même. Quel dommage ! Les médias enferment trop souvent le Canadien dans des clichés, il reste catalogué... Alors qu'en réalité, ses chansons s'adressent à un public bien plus vaste que celui qui est effectivement le sien, en France. La bêtise française en matière de musique (et aussi de Cinéma entre autres) m'exaspère, me frustre, m'énerve et me dégoûte.
La salle de la rue Traversière n'était remplie qu'à moitié, à peine. Pourtant, n'ayons pas peur des mots,
la prestation de Mr Lavoie était sublime, comme toujours, débordante de bonne humeur et ponctuée de très beaux textes poétiques (écrits par l'intéressé lui-même), en lien avec ses chansons, qui posent un regard critique sur un monde pas toujours très brillant et qui se veulent "poliment provocants" (sic.) sans être, toutefois, jamais méchants (le "Docteur Tendresse", l'alter ego de son récent album, veille !)


http://www.lavoiedaniel.com/

http://www.myspace.com/docteurtendresse

vendredi 30 avril 2010

Contre-Point





http://www.myspace.com/sabineclement

Gaëtan Roussel, (Tournée Ginger), à La Cigale le 28/04/2010


Mercredi soir, à Paris, La Cigale affichait "complet" pour accueillir Gaëtan Roussel. Depuis la sortie de A plus tard Crocodile, en 2005, la tournée qui s'en est suivie et la remise en sommeil de son groupe, l'auteur-chanteur-compositeur de Louise Attaque ne s'est pas tourné les pouces, multipliant au contraire les collaborations, avant que ne naisse le désir de composer un album solo (paradoxalement très "entouré" et avec de plusieurs invités dixit Gaëtan Roussel himself). Il aura donc fallu attendre pas moins de cinq ans entre le troisième album de Louise Attaque et la sortie de Ginger. Entre les deux, Mister Roussel a écrit, pour Vanessa Paradis la chanson Il y a, collaboré avec feu Alain Bashung pour son ultime et superbe Bleu Pétrole, avec Rachid Taha pour Bonjour, dont il chante en duo le titre éponyme ... et a même composé la B.O. du film Mammuth, sorti tout récemment dans les salles obscures.
Autant dire que, même si l'artiste a été très très
actif, il s'est fait attendre avant que l'on puisse l'apprécier sur scène, pour notre plus grand bonheur ; avec une musique parfois teintée de Dance,souvent très électrique, ou de Folk, mais toujours sur la base d'un son Pop-Rock dont on reconnaît rapidement la patte.
Gaëtan Roussel n'est donc pas l'un des artistes français les plus en vue du moment pour rien.
Mercredi, la salle parisienne, où il fais
ait pourtant déjà chaud, était bouillonnante, et carrément déchaînée pour Help Myself, le tube d'album de Gaëtan Roussel que celui-ci s'est amusé à prolonger dans sa partie batterie-percussion-clavier. La salle était bouillonnante et acquise dès le départ, un public de fidèles, manifestement, dans sa grande majorité. Environ une bonne heure et demie de Gaëtan Roussel, accompagné de six ou sept musiciens et musiciennes qui prêtent aussi parfois leurs voix. Tout l'album Ginger sur scène (mais aucun titre de L.A.), en somme : que du bonheur.
A la fin du premier titre du second rappel, à court de munitions, Gaëtan Roussel rejoue une deuxième fois Help Myself, après avo
ir fait un peu mijoter son public, s'être amusé avec un vrai/faux suspense dont tout le monde sait très bien qu'il se soldera par un dernier titre rejoué.

Pour les retardataires parisiens, sachez d'ores et déjà que Gaëtan Roussel repassera à nouveau à La Cigale le 31 mai.


http://www.gaetanroussel.com/

Red Ribbon (de Steve Albaret)





http://www.dailymotion.com/StelvioAlbaret


samedi 30 janvier 2010

Peter Hammill à La Maroquinerie (Paris) le 25 janvier 2010

A Paris, voir Peter Hammill en concert ça se mérite. Non seulement le mythique scorpion ne passe pas tous les deux jours en France, mais en plus, en ce lundi 25 janvier, la ligne 13 du métro, la plus nulle du réseau RATP, a encore trouvé le moyen d'être en dérangement. Arrêt totale du trafic entre La Fourche et Saint-Denis Université, l'un des deux terminus de la ligne alors qu'il n' y a aucune trace de grève à l'horizon.

A 18h15 nous, c'est-à-dire ma mère et moi, quittons la voiture, garée à Saint-Denis, pour prendre le métro. Zéro rame. Retour en catastrophe jusqu'à la voiture, tout en réfléchissant à toute allure pour trouver un trajet de secoure sur lequel se rabattre.
19h03. Nous prenons le train jusqu'à Gare du Nord, après avoir laissé une nouvelle fois la voiture.
20h. Nous arrivons à La Maroquinerie, un sympathique mouchoir de poche de 500 places, plein à craquer, d'un public composé d'un certain nombre de grands connaisseurs, de novices, de jeunes et de moins jeunes. Peter Hammill est déjà sur scène depuis déjà une demi heure. Nous ne l'
apprendrons à la sortie du concert. Nous nous installons là où nous pouvons.

Le concert est composé, en grande partie, de morceaux plus ou moins récents, mais aussi de quelques titres plus anciens et pour certains relativement plus connus. J'ouvre grand les yeux et les oreilles. De temps en temps, parmi les plus vieux, je reconnais ici ou là, un morceau, sans pour autant pouvoir y mettre pour autant un nom dessus.
Sur les billets était marqué : Peter Hammill + Guests". De guests, point de trace. Mais qu'importe, à lui seul, simplement avec son clavier, sa guitare et sa grande agilité vocale, il est tout bonnement scotchant, purement impressionnant, hypnotisant ; Au plus haut point.

Le concert passe vite. Trop vite ! Peter Hammill termine avec deux titres, plus anciens. Juste après les premières mesures de Traintime, celui qu'il présente comme le dernier, il s'arrête, brusquement, suite à l'arrivée inattendue d'un petit cadeau surprise que lui dépose ma mère (une des plus grande Hammilliennes qui soient), de l'autre côté de la scène, à côté de la guitare, et qu'il regarde depuis son clavier, penché sur le côté, d'un air faussement suspicieux avant de faire un grand "Hhaa" théâtral ... Puis il reprend son morceau. La salle éclate de rire. A la fin de Traintime il repart dans sa loge, tout souriant. Il se fait réclamer, se laisse désirer, un peu et comme il se doit, par le public qui est devenu son public (certains étaient venu suite à des conseils, sur des ouïes dire et sont manifestement conquis), avant de revenir pour un petit rappel, Vision, puis disparait.
Les lumières se rallument juste après, ramenant un peu trop brutalement à mon goût à la réalité, rompant trop vite le charme. Une bonne partie du public traine, deb
out, dans la salle en discutant ici ou là. Dehors, ça attend. Une bonne demi-heure après la fin du concert, l'artiste pointe le bout de son nez, accompagné de deux personnes qui l'aident à porter toutes ses affaires. Sur le trottoir, devant La Maroquinerie, il se prête quelques minutes à l'exercice de signature d'autographes et échange 2 mots et demi (en français puis en anglais) avec une dizaine de fans avant de monter en voiture.
Peter Hammill parle un français parfait, avec un petit accent anglais, tout ce qu'il y a de plus charmant et espère revenir bientôt, très bientôt pour rejouer en France. Nous aussi ! Son précèdent passage en France, avec Van Der Graaf Generator qui s'était reformé le temps d'une tourné, datait déjà de quelques années, au milieu des années 2000, environ? Peut-être même un peu plus.

http://www.sofasound.com/
http://peterhammill.com/phx/
http://www.myspace.com/peterhammill

Deux liens intéressants pour trouver online les Nouvelles contenues dans ses deux livres, non réédités : - Killers, Angels, Refugees
- Mirrors, Dreams and Miracles
http://www.leyline.com.br/fables.htm
http://www.leyline.com.br/mirrors1.htm

mardi 26 janvier 2010

Interview Laurent Lavige part 2

Ces derniers mois ont été plutôt chargés de ton côté. En juillet, la sortie en catastrophe de « Michael For ever » lors de la disparition de M.J, et en novembre celle de « Bashung vu par Laurent Lavige & Co ». Comment sont nés ces deux projets ? Deux ouvrages en cours en même temps, le second qui aurait en fait dû être publié en premier si l’Histoire ne s’en était pas mêlée … Comment tout ça s’est organisé ?
C’est un peu ça effectivement. Un livre sur Jackson qui se prépare et commence à s’écrire en novembre 2008, puis que je mets de côté lorsque lors de mon interview avec Alain (février 2009), ce dernier me lance : «Si tu dois écrire un livre sur moi, magnes toi de le faire, que j’ai le temps de le lire… ». Je me plonge dans l’écriture de ce «Alain Bashung vu par L.Lavige », en vain, puisque trois semaines après notre rendez-vous, il s’éteindra épuisé. Le chantier était lancé. Même si j’étais en colère qu’il m’ait mis cette responsabilité sur les épaules, je décidais d’aller au bout de cette aventure (qui devenait forcément « solitaire »). La sortie fut donc prévue pour octobre 2009. Mais fin juin, le monde découvre ses sentiments profonds quant à l’absence. «Michael Jackson est mort ». Mon éditeur me téléphone le vendredi soir vers 23h pour me dire de terminer en deux jours et deux nuits le manuscrit. Nous avons travaillé durant le week-end avec plusieurs équipes de graphistes en simultanée afin de sortir le livre avec toutes ses photos, 8 jours seulement après sa mort. « Micheal for Ever », fut le premier livre hommage à paraître en France.

Qu’est ce qui vous a guidé dans vos choix, avec ton éditeur ?
Il me semble avoir de ce fait répondu à cette question ci-dessus. Pour Jackson, c’était évident pour moi d’aborder à un moment donné l’œuvre et le parcours de Jackson. C’est une banalité de dire qu’il m’a influencé. Comme tout le monde. Pour Alain, si il ne m’avait pas tendu la perche, je ne me serais jamais lancé dans cette aventure, tant j’imaginais cette plongée en apnée musicale et émotionnelle trop compliquée pour moi. Et puis voilà, c’est sorti en octobre.

En règle générale, jamais de regrets après la publication ? Tu ne te dis jamais : « Tiens, j’aurais dû rajouter ceci ; enlever cela ... » ?
Si forcément. Mais on apprend très vite quand on écrit des livres à ne pas se relire une fois le bouquin paru. Sinon, tu te fais une attaque à chaque phrase et un ulcère à chaque coquille. C’est trop douloureux pour moi de me relire. Trop de doute.

Ton livre sur Michael Jackson s’est retrouvé pendant plusieurs semaines en deuxième position du top des ventes. Ca fait quel effet ?
C’est plaisant, on se dit que beaucoup de gens partagent mes émotions. Mais je vis cela chaque soir depuis plus de vingt ans sur France Inter. Et d’un point de vue financier, être en 2 ème position des ventes de livres « essais » ne représente pas beaucoup d’argent. Ce n’est pas pour cela que j’écris des livres…heureusement :)

Michael Jackson puis Mr Bashung. Tu sembles te spécialiser. C’est qui le prochain ? ( :) désolée pour mon humour d’un goût un peu douteux.) Plus sérieusement, tu as d’autres projets de livres en cours ?
Oui, mais je vais taire les prochains artistes de peur qu’ils décèdent rapidement :) Plus sérieusement, j’ai écrit plus de 300 biographies depuis 20 ans et jamais cela m’est arrivé. En même temps, Bashung était malade, tout le monde le savait. Michael, c’est une histoire de dingue.

La Musique et Le Cinéma sont deux Arts qui ont toujours été très proches et qui ont un rapport assez particulier l’un avec l’autre. Quelle est selon toi la place de la Musique dans le Cinéma ? Et par rapport au Cinéma ?
Primordial à mon sens. L’un de va pas sans l’autre. La musique a toujours magnifiée les images. Que ce soit orchestré par un philarmonique, par un chef (Barry, Shiffrin, Morricone..), ou par des tubes façon (Tarantino), la musique est essentielle.

En tant que professionnel du son, au sens large, es-tu naturellement plus attentif que le spectateur moyen à la bande-son des films ?
Ce serait prétentieux de me sentir au dessus des gens. Mais là où tu as raison, c’est que mon côté musicien frustré est toujours en éveil :) Ma sensibilité aussi. Mes références musicales me permettent peut-être de ressentir plus rapidement, de mettre des mots sur mes émotions…enfin peut-être.

Quelles sont les caractéristiques d’une bonne BO ?
Qui s’écoute en dehors du film, qui existe à part entière. Et qui porte le film, le bonifie, le sacralise. « Il était une fois dans l’ouest », représente assez bien ce que je suis en train d’expliquer.

Côté Cinéma, plus spécifiquement, où en es-tu avec ton projet de film d’animation ? Tu as un producteur ou cela reste encore assez abstrait ? Peux-tu en parler un peu ?
Pour l’heure, ce projet est en stand by. Les événements économiques récents ont eu raison de beaucoup de maisons de productions, dont celle qui travaillait sur ce projet.

D’ailleurs, comment est né ton intérêt pour le Septième Art ?
Le dessin au début et les images ensuite. Le cinéma est un art qui me passionne même si je ne suis qu’un spectateur quidam. Je rencontre régulièrement des réalisateurs plus ou moins connus et je me surprends en fait à tenir des vraies grandes discussions techniques avec eux.

Quels sont les réalisateurs qui te parlent le plus, que tu admires ?
Pedro Almodovar, Alejandro Amenábar, Sergio leon, James
Cameron, Clint Eastwood et beaucoup d’autres…mais mon chouchou
s’appelle: M. Night Shyamalan (Sixième sens, le Village, incassable,
la jeune fille de l’eau, phénomènes…).

En matière de Cinéma d’Animation, tu es plutôt du genre numérique ou plus traditionnel ? Américain ou Japonais ?
Les deux. Les euros mangas me plaisent, les Pixar m’éclatent, mais de par mon cursus, je suis fan des Walt Disney (le livre de la jungle, les Aristochats sont des références). Et les BO sont énormes !!

Une dernière question. Si tu devais résumer ton univers de cinéphile avec un acteur, une actrice, un réalisateur, un film et une BO ?
Deux acteurs fétiches : Daniel Day Lewis et Edward Norton.
Actrice fétiche : Uma Turman
Réalisateur : M. Night Shyamalan
Deux films : Il était une fois en Amérique, Sixième sens.
BO : Il était une fois en Amérique.

Pas très original, car pas trop de temps pour la réflexion profonde.
Bises
Laurent

lundi 18 janvier 2010

top 10 (films) 2009


1)
Vincere, Marco Bellocchio
2) Les Herbes Folles, Alain Resnais
3) Good Morning England, Richard Curtis
4) The Wrestler, Darren Aronofsky
5) Gran Torino, Clint Eastwood
6) Inland, Tariq Teguia
7) Ponyo sur La Falaise, Hayao Miazaki
8) La Route, John Hillcoat
9) Partir, Catherine Corsini
10) L'Imaginarium du Docteur Parnassus, Terry Gillam